dimanche, décembre 26, 2010

songes d'hiver

Bien plus de choses à dire les yeux fermés, à une heure où, déjà debout ou pas encore couché je me demande si je n'ai vraiment rien d'autre à dire pour cette journée, celle d'hier en fait. Et oui j'en ai, des pensées, les yeux fermés. Elles m'emmènent vers de verdoyantes contrées, des vallées gorgées de soleil, mais lorsque je regarde plus près, tout s'effondre alors, les vallées deviennent des gouffres, et tous les espoirs entre mes mains s'échappent, se consument dans les flammes que le soleil à laissé.

La peur de perdre ce qu'on avait ne nous a pas permis d'avancer, tu aurais surement voulu que ça dure éternellement, et moi aussi, mais tu ne m'as pas suivi, de peur de tout perdre, et moi qui avait peur de ne pas être à la hauteur, avec ma timidité et mon léger manque de confiance.

Mais j'ai pleuré beaucoup, suffisamment pour que ça se voie encore pendant quelques siècles si je vais jusque là, j'ai pleuré pour nous, et puis j'ai arrêté, parce que mes yeux ne voyaient plus, et mes maux que je n'entendaient plus, la chaleur que je ne sentait plus, et alors j'ai commencé à mourir parce qu'après ça on ne vit plus, ça ne se peut pas, ça n'a pas d'intérêt de vivre lorsque l'on sait qu'on aura plus jamais ça, parce que je suis partis, sans être retenu, sans un sentiment d'être, juste avec cette éternelle et douteuse certitude de ne jamais avoir compté.


Moi je suis un fou. La branche à laquelle je me suis accroché pour admirer le ciel va craquer, petit bout de bois, je vais tomber, suivre mes espoirs, m'engouffrer, dans ce monde qu'elle m'a laissé penser, je suis un fou qui n'a plus d'espoir, qui contemple le ciel avec la certitude que plus la chute est longue plus on a de chance d'être sauvé.

Je suis un fou qui aime.