Apres ce primptemps, le vent décima les jeunes arbres que nous avions plantés, les moindres racines arrachées à cette terre, si peu fertile. On aurait dit des sables mouvant, sous nos pieds, rien ne semblait réster, et sous ce ciel, tout semblait s'envoler. De mon coté il y a une fleur, je l'arrache sans arret mais toujours elle repousse, comme ces bougies sur lesquelles on souffle et qui ne s'éteignent jamais. L'alcool n'est plus ce qu'il était, ne me réjouis plus, me rapelle et intensifie mon mal plus qu'il ne l'absorbe. Mais je sais ce que je suis, je sais ce que je fais, et je hais. Je hais ma réaction, je me hais de sentir à nouveau ce truc dans mon ventre, mais seul. Seul avec l'alcool qui m'anesthésie, qui me ronge et qui m'oublie. Il se vide de tout, en moi, qui me fait croire à nous, mais à quoi ? Mon désespoir de te perdre, mon espoir de t'oublier. Oublier cette vie à laquelle je me suis accroché, oublier cette fille avec laquelle je ne peux que fantasmer. Tout à moi mais tant à elle. Je me croyais pourtant devenu invincible, mais j'ai sauté, à la premiere petite faiblesse. Cela ne fait qu'empirer, et notre empire, juste un soupir. Ai-je gaché le temps ? Aurai-je du souffrir de ce que je n'avais pas et non de ce que je n'ai plus ? Que dis-je, rien n'est perdu, mais ai-je envie de me donner la peine de tout retrouver pour le regretter? des regrets c'est ce que j'aurais dans les deux cas. J'ai sauté trop tot, combien de temps encore nous faudra-t-il pour accepter ce que l'on est? pour accepter que le seul changement qui peut nous sauver viendra de nous ? Je fume trop ou bien le temps passe trop vite, et je bois trop ou ma bouteille était déjà vide, et je l'aime trop ou bien je suis déjà mort.
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